Et si on prenait un peu de hauteur*
[Pas par l'escalier, SVP]
*Réplique piquée dans le vif à M. Second flore.
Billet un peu long et en nuance du jeudi,
après que g. ait honteusement ignoré celui de la veille.
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Je cours, je cours, mais, vous savez quoi ? Le temps court plus vite que moi.
[1er Nov., et demain ce sera le jour de l'An]
Ce qui me fait prendre conscience que :
a| mes baskets Nike, elles sont nulles parce que ca ne me fait pas aller plus vite ;
b| et puis, ce n'est pas dans la contemplation de mon superbe agenda en cuir rouge que les choses vont se faire d'elles-mêmes.
[Mais bon, il y longtemps que je suis aussi consciente que rien ne se fait dans la contemplation, nous sommes bien d'accords.]
Malgré toute ma bonne volonté donc, et malgré toutes ces choses que je suis toujours parfaitement persuadée de pouvoir faire, en dépit du faible espace vide de l'agenda cité plus haut, je ne peux aujourd'hui que m'avouer… vaincue.
[Ma pauvre]
Ce temps qui court et, surtout, qui court plus vite que moi [dis-moi, le temps, c'est quoi la marque de tes baskets ?] c'est aussi l'occasion de comprendre qu'il y a certains moments où les choses ne dépendent pas de moi mais où je dépends des choses.
En un mot comme en cent : Grandiose.
Mais en fait ce qu'il faut que je vous dise, c'est que ces « certains moments » et bien c'est tout bonnement… maintenant.
Tandis que je vais à droite et à gauche [et Dieu sait où encore] pour nous dégotter un petit home sweet home, que les soirées s'éternisent dans de sombres RDV et que les dossiers pour régies et autres agences immobilières recouvrent mon bureau provisoire, je désespère.
Impossible de trouver quelque chose de bien - quand il n'est pas impossible de trouver quelque chose tout court.
De vieux souvenirs de ma quête d'appartement sur Paris refont facilement surface, mais même si je suis prête à revoir mes critères à la baisse…encore faudrait-il que j'en ai.
Nan, c'est vrai, attendez, c'est pas un critère de demander que l'état de l'appart. soit un minimum « potable ».
C'est plutôt normal, vous ne pensez pas ?
[Nota : je n'attends pas nécessairement de réponse à cette question…]
Résultat, si j'étais sur lafindufilm.com et que je devais vous raconter la fin de mon film actuel « quand g. s'en va en guerre en quête d'appartements, les souris dorment. Et les bonnes occas' aussi… », je vous raconterais une fin qui ressemblerait étrangement au début…
Et donc en résumé, et bien nous en sommes au point de départ.
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Hier encore, je voulais me réjouir de rentrer chez moi en quittant le bureau, en quittant les transports en commun, en quittant tous ces ados qui bousculent et dont on s'offre les blablas sans même le vouloir et je voulais me retrouver chez moi, chez moi, chez moi.
[Comme un besoin de dire ces mots qui devient insistant.]
Mais pour le moment, ce n'est pas chez moi, ce n'est pas chez nous.
Et en attendant, mon seul plaisir, c'est encore de rentrer, d'enlever mes chaussures ou de marcher sur la pointe des pieds et de monter d'un étage pour rejoindre ma chambre, notre chambre, qui n'est pas tout à fait notre chambre, dans la maison de belle sœur et de beau frère…
Et j'ai la sensation étrange de laisser tout le reste en bas.
Comme une coupure imaginaire. Je prends de la hauteur je monte quelques marches et... j'oublie tout.
:: Je voudrais me sentir comme un poisson dans l'eau... ::
Nota : mon autre plaisir est encore de déguster des biscuits chocolatés, mais ce n'est pas un plaisir partagé parce que je mange tous les biscuits sans partager je laisse plein de miettes dans le lit et que chéri fait la tête…