La Photo
[& g.]
[presque une histoire d'a.]
Contrairement aux introductions qu'on peut lire sur le sujet, de longues et belles introductions transpirant louanges et merveilles, perso je transpire assez toute seule et puis non, je n'ai pas toujours aimé la photo.
A dire vrai j'ai même longtemps détesté ça.
C'était toujours la guerre froide à la maison pour me faire poser devant l'objectif et quand on y parvenait, j'avais alors les yeux rouges et un goût amer de vengeance en tête.
De plus le photographe était souvent crevé.
Mais quelques vingt années plus tard, les choses ont bien changé...
J'étais déjà consciente de ce changement, eu égard a un vieil aveu fait dans une longue liste - que seule ma chère Miss Fyfe a eu le temps|le courage|l'envie ? de reprendre - et où je réalisais le nombre impressionnant de photos que j'avais été capable de ramener en une seule journée...
Mais voilà que la visite de mes amies en a rajouté une couche : moi, g., grande rêveuse [aux rêves quelque peu disproportionnés] je ne prends pas des photos ici et là, je vis en terme de photos.
Pour moi, le sac à mains doit être assez grand pour y fourrer mon APN, mes lingettes pour nettoyer mes lunettes de soleil se sont transformées en lingettes pour objectif, quand je regarde la météo, je pense photo et quand je pars en week-end, ce ne sont pas les mots crème solaire, dentifrice ou maillots de bain qui importent mais plutôt batteries et cartes mémoires...
Avec les années, les mois, les semaines, je réalise, sans trop chercher à gratter, sans trop chercher à comprendre le pourquoi du comment [pour une fois hein], que j'ai un besoin impératif de photographier les choses, de tout et n'importe quoi, ce qui me passe devant les yeux, hop, j'embarque avec moi.
J'avoue qu'il y a peut-être plus de n'importe quoi que de tout, plus de choses à jeter qu'à garder mais je ne jette rien - ou presque.
Depuis notre arrivée sur Bangkok, les choses se sont encore amplifiées avec ces couleurs, ces sourires et cet exotisme nouveau, amplifiées avec ce projet cher à mon coeur de faire un bouquin de photos sur cette capitale tentaculaire.
Je ne sais pas quand je vais m'arrêter...
A dire vrai, je n'ai pas envie de m'arrêter.
Nota : non, ne me demandez pas comment je suis prête à quitter ce genre de merveille...