Le Bachelor, une perle rare ?
[mes fesses]
Depuis une semaine et demi, quand j'ai le temps de regarder la télé, et quand j'arrive à mettre la main sur la télécommande, ce qui reste royalement très rare, je tombe sur des publicités tapageuses qui n'ont qu'un seul but : me faire craquer pour le Dr. Travis Stork.
Non, je vous arrête tout de suite, ce n’est pas le dernier venu de la série Urgences. C’est le bien nommé Bachelor américain numéro 8.
Les statistiques pourront dire ce qu'elles voudront, je ne fais partie du
pourcentage de femmes prêtes à succomber au charme d'un docteur.
D'abord parce que je pense être un peu trop compliquée pour ça.
Et puis, il me semble que :
1| j'ai déjà un homme ;
2| mon docteur est une femme ;
3| tout le monde le sait, si tu craques pour un médecin, il va te parler
vasectomie à table, te couper l'appétit, et il ne sera jamais là qu'une soirée par semaine. En un mot
: le calvaire.
Je n'aime pas le Bachelor, qu’on se le dise mais je vais me justifier.
Pour moi, en règle générale, les Bachelors sont trop parfaits pour être honnêtes. Or, un gars trop parfait, c’est bien connu... ça n'existe pas. Encore moins si c'est un cœur à prendre. [Sauf dans les livres, nous sommes d'accord]
Avec la version américaine, il est encore plus facile de le détester.
Parce que quand on dit que le public américain est gourmand, ce n’est pas que pour le pop-corn
devant la télé.
Non, le téléspectateur veut voir aussi du trash, il veut voir Britney se raser
la tête toute seule et il est capable de regarder le contenu du frigidaire d'Anna
Nicole Smith durant ce qui fut ses derniers jours, sans jamais se remettre en question...
Bref, si c'est normal, ça n'est pas intéressant.
Que ce soit en France ou aux Etats-Unis, les critères de sélection restent toutefois
sensiblement les mêmes.
Mâchoire carrée, ancien sportif dont on soupçonne l'existence d'une carrure
musclée sous des costumes taillés sur mesure, sourire ultra-brite et profession
de rêve.
Si possible joueur mais là il ne s'agit pas de foot ; il
s'agit des filles.
Le type en question, s'il veut passer à la télé et faire parler de lui [parce
que j’ai l’impression que c’est précisément ce que le Bachelor recherche avant
tout], doit être capable de faire mariner les femmes [enfin, je ne sais pas
si ce sont des femmes ou des godiches], les faire se mordre la lèvre en
attendant de savoir si elles vont avoir cette foutue rose ou non, les faire
croire qu'elles auront le droit d'avoir un bisou avant d'aller se coucher, etc,
etc.
Trop beau, le tableau. [Ironique, ndlr]
Regarder le Bachelor, c'est comme admettre qu'on croit aux filles qui
pleurent parce qu'elles se rendent compte, triste sort, qu'il ne les aime pas.
Qu'on croit à celles qui prétendent que c'est l'homme de leur vie [alors que si
elles n'ont pas la rose, bizarrement, il devient l'ennemi numéro 1].
Et qu'on croit à tous ces baisers à la pelle – désolée, jeu de mots trop facile
pour être évité un lundi matin.
Dites les filles, vous savez quand même qu'on peut attraper d'horribles boutons
de fièvres à s'embrasser à tout va, comme ça, hein ? Beurk.
Je ne sais pas ce que vous en pensez, je ne sais même pas quand c'est programmé en France – ni si ça existe encore – mais sur ces propos, je m'en vais m'occuper de façon beaucoup intelligente avec la photo du dessous prise au bureau, à l'instant et sous l'œil inattendu de mon assistante qui vient de rentrer avec un verre de soda à la main.
Pour moi ?
Nota : je sais, la photo est remplie de mystère [et de trous]. Le secret sera dévoilé demain.