Songkran
[ou la nouvelle année... une nouvelle fois]
Fêter deux fois le nouvel an en douze mois est un luxe et je me l'offre à Bangkok.
Songkran sous une pluie de pistolets à eau, entre rire et tristesse.
La fête bat à plein régime... comme mon coeur.
Je suis épatée - peut-être même plus mais pas moins - par ce spectacle unique et grisant.
Mais je suis à la fois dépitée par un de ces départs qu'on aimerait oublier.
Je déteste les départs comme je les détesterai toujours.
Je préfère être celle qui reste [même si là, je voulais être celle qui suit].
Très vite on met les lunettes noires et on fait la forte qui ne pleure pas, à moins de couper un oignon.
Mais le taxi est déjà loin et en l'espace d'un tournant, je réalise que ce n'est pas le rêve de la nuit dernière qui se répète dans ma tête mais bien la réalité.
Avec elles, mes vieux souvenirs repartent et de nouveaux s'installent dans l'armoire.
Je ne sais toujours pas ce que je vais faire, je ne sais toujours pas si je vais rentrer ou si je vais rester [si nous allons] mais je pense désormais autrement.
Ces quelques jours passés avec elles m'ont apporté d'autres envies, d'autres images dans la tête.
Je ne veux pas penser à plus tard et je ne veux pas penser à avant mais je veux juste garder précieusement ce qui reste encore d'elles ici, partout où nous sommes allées ensemble.
Partout où je retournerai pour me croire encore un peu, un tout petit peu avec elles...
Nota : le collier de fleurs, lui, est resté ici...