Prévoyance

[à l’aveuglette]

J’aime bien ce titre et ces crochets, ils sont le résumé quasi parfait de ce que j’ai envie de vous dire, un peu de contradiction, beaucoup d’hésitation, une pincée d’optimisme et un léger voile de subjectivité.

Je ne crois pas avoir autant gratté, fouillé, creusé [j'en ai des ampoules dediou] et essayé de savoir ce que je voulais faire ‘plus tard’ que ces deux dernières semaines.
Vous ne l'aurez peut-être pas compris de suite mais le sujet d’actu n’est pas de savoir pour qui on va voter mais si on veut rentrer ou rester.
Et à chaque option s’ouvre une kyrielle de portes dont je ne pensais même pas avoir les clés.

Je m’explique ; j’ai envie de rester à Bangkok pour certaines raisons mais/et j’ai envie de rentrer pour d’autres raisons et quand on envisage la banale LISTE sensée nous sauver du naufrage, celle qui est sensé éclairer nos lanternes éteintes quand on finit de voir le pour et le contre, voilà que d’autres raisons nous donnent envie de rester et, trop généreuse la liste, à l’opposé d’autres nous donnent envie de rentrer.
Pas facile hein…

Les choix se veulent de surcroît compliqués parce que c’est pas le film du vendredi soir ou le parfum des boules de glaces qui est sur le tapis en pure laine vierge mais notre avenir...
Et on peut même ajouter à toutes nos hésitations, à toutes nos questions et à nos doutes l’avis des proches, des moins proches et celui de la famille et on trouve deux individus lambda complètement perdus dans la jungle thaïlandaise.

"Je suis pour. Oh non, attends, je suis pour." [moi, en pleine certitude]
L’avantage, c’est que je suis toujours pour, c’est au moins ça de positif.
Mais un coup c’est pour rentrer, et le lendemain c’est pour rester.
C’est beau le doute vous avouerez.

Parfois je me dis que ce serait peut-être mieux si quelqu'un venait à choisir pour nous deux.
Et puis parfois, même sur ça, je me contredis dès le lendemain…

En attendant, la roue tourne, le décompte avance, le sablier se vide et je pense à toutes ces choses que nous faisions, que nous avions - les copines, faut pas croire, ça n'aide pas - et que nous vivions [pour abréger] et je vois de l’autre côté de la balance toutes ces choses que nous ne ferons plus, que nous n’aurons plus et que nous ne vivrons plus [pour faire plus long que prévu] si nous quittons Bangkok.
En bref : choix cornélien dans une demi-splendeur [dont je me passerais bien].

Une chose est sûre, si on rentre, je ne porterai plus de tongs en Décembre.

Nota : mais je pourrai rechausser mes bottes.

Comments

[g.]

...
Pas vraiment.
Et toi ?
g.

[Vanilla]

En effet, je me la pose de plus en plus. As tu trouvé la réponse ?

[g.]

Pas facile non.
Mais on va bien finir par trouver la solution, qu'elle soit bonne ou pas, on la prendre.
De toute façon, on n'a pas le choix... il faut en prendre une.
g.

[Cathy]

Devant le même cas de figure (quitter Nouméa ou rester), nous avions choisi de partir, je sais que ce n'est pas facile comme choix et je compatis !

[g.]

Oui, c'est un choix difficile, très difficile et oui aussi, quelle que soit la décision, je serai avec mon homme.
Mais ça n'enlève rien à la difficulté.
J'ai l'impression que cette question que tu me poses tu te la poses à toi-même.
g.