Christian Bale
[fausse joie, je t'arrête tout de suite, c'était juste pour
pas écrire "Phuket # 2"]
[remarque, t'aimes peut-être pas Christian Bale]
Ce retour de week-end prolongé est assez pénible à vivre, je dois bien vous
dire les choses telles qu'elles sont.
De toute façon, je suis franche, après tout c'est chez moi ici et vous raconter
des cracks reviendrait un peu comme me mentir à moi-même...
[Et puis surtout, tout le monde le sait, aucun retour de week-end n'a jamais
été sympa]
Bref, les temps sont durs.
J'ai ce rhume imprévu qui fait que je me mouche comme en hiver, des coups de
soleil qui brûlent encore et, depuis hier matin, je crois bien que j'ai changé
d'identité ; je ne suis plus g. comme gaBree Van der Kamp mais g. comme BridGet
Jones.
Je vous raconte...
Hier, en l'espace de trois heures et à peine quarante minutes, j'ai eu le temps
de me brûler les doigts - avec le gros mug qui contient mon thé au miel -, de
me brûler la langue - avec le thé au miel qui se trouve dans le gros mug -, de
voir ma peau peler sur le bout de mon nez à force de me moucher - et à cause
des coups de soleil - pour finir en beauté par me cogner le 4ème orteil en partant
de la gauche dans le mur de la porte de la chambre à coucher.
Je dois dire que c'est principalement ce dernier point qu'a été le summum, un
peu comme un déclencheur qui fait que je me demande aujourd'hui comment je peux
être aussi mal...
a| chanceuse ;
b| adroite ;
c| voyante ?
d| lunée ??
Si vous avez une idée...
Nan parce que moi, je dois dire que je suis perplexe, pendant un mois, je peux
me croire au paradis et le 1er du mois suivant, paf ! le chat.
Ou plutôt paf ! Voilà que toutes les tuiles de Bangkok se décident soudain à me
tomber sur la tête.
Bon, j'ai du bol, ils ne mettent pas trop de tuiles ici en même temps.
Mais quand même, j'ai jamais demandé le gros lot à la kermesse moi alors
pourquoi c'est pas juste une gaffe ou deux [voire trois mais pas plus hien] qui
m'arrivent au lieu de la bonne dizaine à chaque fois hum ?
Et déjà que je suis pas fière de moi quand ça m'arrive [avouez que de se cogner
et se faire mal à mourir, on s'en passerait tous bien volontiers !] mais quand,
en prime, je vois le regard du chéri, ce que je lis c'est pas : "mais tu
sais que je t'aime quand même avec ton petit orteil rouge cerise" mais
plutôt "mais comment tu fais pour enchaîner les tuiles ?".
[je vais me recycler dans les toitures moi si ça continue]
Enfin bon, toujours est-il que je sais pas non plus répondre à cette question,
et pis j'ai pas envie de répondre à cette question, ce que je veux, c'est
passer à autre chose.
Après tout, il m'est arrivé de me brûler, de maugréer, d'être à deux doigts de
casser quelque chose dans cet état de vengeance instantanée et irréfléchie qui
m'envahit tout de suite après, puis de ravaler ma colère avec le thé moins
chaud.
Je sais passer outre, oui, comme l'indique la section de ce billet, je sais
faire comme si de rien et je suis même très douée pour ça...
Mais sur ce coup-là, il était bien difficile de faire comme si je ne sentais
pas la douleur.
J'ai même cru que j'avais un orteil cassé et que j'allais devoir retourner
à l'hôpital - oui, parce que le matin même, pour soigner la toux et le rhume,
j'étais déjà passée par la case hôpital, c'est un peu partout comme ça ici, on
consulte les médecins aux urgences...
Heureusement, le soir venu, avec un peu de glace [et beaucoup d'amour] la
douleur s'est estompée.
J'ai même réussit à me changer les idées - et à me réconcilier avec Christian
Bale qui m’avait déçue dans Harsh Times - en visionnant avec beaucoup de retard
Le merveilleux Presitge.
Et puis,
surtout, je trie les photos de Phuket et ça, pour faire oublier une douleur au
doigt de pied, y'a pas mieux je crois.
Bon en même temps, ce matin je marche de travers.
Mais on ne peut pas tout résoudre en une journée.
Nota : je m'amuse avec mes photos, oui, on peut dire ça.