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Im a Bree
26 mars 2007

Un petit air

[de vacances]

Bon, ça va pas être simple mais y’a quelque chose d’affreux que je dois vous dire...
Partir en week-end, c’est l’horreur.

Nan parce qu’en général, on choisit pas de le passer n’importe où le week-end.
Avec une tonne d’enthousiasme, les économies qu’y avait dans le cochon rose qu’a fini en miettes, et de Grandes Espérances – au cas où y’a rien à la télé – on va évidemment tout faire pour que ce soit dans un coin paisible, au calme et sans la moindre contrariété…
Et bah pour moi, ce week-end c’était… exactement ça.

Imaginez votre g. adorée – si si adorée, quand même -, urbaine jusqu’au bout des ongles qu’elle se fait même pas peinturlurer alors que ça coûte trois fois rien ici, qui se retrouve soudain dans la brousse thaïlandaise où elle croit qu’elle va pouvoir faire des choses extra comme traire une poule ou voir une vache pondre un œuf.
Bon, j’ai de grandes espérances, voilà au moins un fait acquis.

Mais tout ce que je vais voir en vérité, ce sont des toilettes publiques en forme de trous – des toilettes turques si vous préférez – et le moindre morceau à se mettre sous la dent ressemblera à un poulet tué trois semaines plus tôt.
Alors évidemment, moi dans ces cas-là, je suis à 2OO% Bree, comme quand je veux|peux plus toucher à rien à moins d’avoir l’aval de l’inspecteur de l’hygiène juste à côté de moi.
Pourtant j’ai faim, vous me connaissez maintenant, et l’estomac ne gargouille plus, il gronde. Quant à la vessie…
Bref pas facile pour résumer.

Ceci dit, il m’en faut plus pour me décourager, surtout quand on me parle de verdure, de calme et d’air pur.
Tout ça me fait trop rêver pensez donc ; la preuve, je vais ronfler durant presque tout le trajet.
Bon, j’entretiendrai quand même un peu la conversation avec mon chéri, un homme formidable qui sait conduire à gauche sans oublier les rétroviseurs.
"On est bientôt arrivés ?" [moi, en pleine forme]

Ou alors, je lui demanderai de freiner brusque parce que j’aime trop la photo pour laisser passer la moindre occasion d’immortaliser quelque chose – comme un chien qui fait son gros besoin sur le bord de la route par exemple…
Nota à toi, lectrice ou lecteur : j’espère que tu ne crois pas tout ce que je dis quand même hein.

Le truc c’est qu’on est à la campagne et que parfois, je tombe sur des merdes de vache juste quand je pose le pied hors de la voiture.
Imaginons qu’il n’y a qu’une seule bouse à dix kilomètres à la ronde, bah vous êtes tranquilles, elle sera pour moi.
Et quand on sait qu’après la photo, faut remonter dans la voiture [vais pas faire le circuit à la marche non plus oh] bah ça se complique légèrement…

Heureusement…
Sur place c’est beau, c’est grand, c’est la nature quoi. Et moi la nature ça me parle tout de suite.
La preuve avec ce lézard dans la chambre. J’ai un peu de mal avec les bêtes et, d’une façon inexplicable, plus elles sont petites, plus j’ai du mal…
Et pour en revenir à celui qu’est dans la chambre, bien sûr, il veut pas partir, ce serait trop simple.
Nan lui c’est un petit joueur qui préfère aller se cacher dans la plinthe juste au-dessus du climatiseur, trop futé le coco.

Mais je ne m’attarde pas trop sur le lézard quand je réalise que le linge autour du lit n’est pas là pour faire romantique, nan, c’est une moustiquaire idiote.
Moi, en pleine crise de panique : Mais si on ferme bien les fenêtres, y’a pas de raison qu’il y ait des moustiques hein chéri ?
Le chéri, en pleine prise de conscience des crises de panique de sa douce et tendre : silence.

Pour la suite de l’histoire, je peux pas laisser cette question sans réponses même si mon chéri a été assez adorable pour pas me faire peur davantage.
Mais il faut que je vous dise qu’en plus des moustiques, y’avait des fourmis et je sais pas pour vous, mais moi quand on me parle de fourmis, je me mets tout de suite dans l’idée qu’elles vont me passer sur le corps. Bon je sais pas trop dans quel but [pour me porter ?] mais elles vont le faire ça c’est sûr.
Et là, désolée mais, nan je peux pas.

Résultat, je réussirais pas à fermer l’oeil de la nuit malgré la moustiquaire tirée aux quatre coins du lit.
Faut dire aussi que, pour en revenir à quelques heures plus tôt, happée dans un rêve de premier ordre – le genre de rêve que je peux pas raconter ce serait trop long – je me suis laissée bercer par la musique et par la… clim de la voiture.
En conséquence de quoi [et oui, toujours la même] je me suis retrouvée avec un nouveau torticolis le soir venu.
Bref. Abrégeons les mauvais souvenirs à défaut de la douleur.

Le lendemain, excursion oblige pour pas rester enfermée avec le lézard et les fourmis [en fait, y’a un jour entre la cloison et la porte d’entrée, voilà par où elles rentrent] on croise des marchés, des cabanes qui s'envoleraient si le loup soufflait et des fermiers le long de la route.
Je suis intimement convaincue qu’y a pas de danger à traverser ces grandes routes à l’américaine et à photographier le paysage, les vaches et les fermiers comme si j’avais fait ça toute ma vie.
Sauf que là, à défaut de marcher dans une autre bouse, je me suis retrouvée scrutée de la tête aux pieds par des habitants intrigués.
C’est un peu comme s’ils s’émerveillaient partout où je passe. Au début, c'est marrant mais après ça devient un peu gênant.

Sur le coup, une fois encore, je me demande juste si j’ai pas un singe sur la tête ou une trompe d’éléphant à la place du nez – une bizarrerie quoi – quand soudain j'ai repensé que j’avais fait un soin du visage YSL la veille au soir et que ça me donnait un teint de pêche que tout le monde m’envie alors voilà.
Mon chéri lui pense plutôt que c’est parce qu’il y a peu d’occidentaux qui s’aventurent par là mais moi je sais que le chéri n’est pas du tout attentif au teint de pêche bref on sait donc qui a raison.

Enfin voilà, après cette petite virée je reviendrais avec plein de photos, la sensation d’être partie une semaine, le nez rouge à cause du soleil et des cuisses de cyclistes sans même avoir fait du vélo.

Alors vous allez me dire, où ça que c’est l’horreur ?
Et bien d'abord je vous répondrai : on dit pas ‘où ça que c’est’.
Et ensuite je vous montrerai avec mon gros doigt sur la carte.
C’était à quelques trois heures de Bangkok, un peu dans le Nord, un peu plus à l’Ouest.
Et c’était tout simplement... génial.

Mais voilà où c’est que c’est l’horreur :
Bah après tu veux plus rentrer.
en_vacances_3

Nota : cette photo, bien que très loin de donner un aperçu de la fameuse verdure et de ses bouses de vache - nan allez j'arrête, y'a pas que ça dans la brousse hein - me représente assez bien quand je suis sur le point de partir en week-end...

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Commentaires
G
Ah là là tu sais parler aux femmes toi ! Qu'est-ce que je peux rajouter à ça...<br /> T'as vraiment pas envie que je vienne à Phuket ou bien ? Arrêtes de me faire peur tu veux !<br /> <br /> Mais je vais te dire, si ça peut te rassurer, je ramasse mes détritus et je les jette à la poubelle...<br /> [Nan parce que j'ai lu des choses pas terrible sur l'état des plages à Phuket alors bon]<br /> [et je demande soudain si tu ne travailles pas pour l'environnement]
C
Dis donc tu n'as pas vu la jungle de Phuket, il y a des énormes araignées jaunes et noires et des lézards "touké" en thai qui font environ 30 cm de long !
G
Ah voilà qui explique tout - ou presque, hein bon parce qu'il reste toujours des mystères.<br /> Pour mes dents, si tu savais, ça ne fait que commencer...<br /> J'ai du abuser des bonnes choses...<br /> Et toi, as-tu eu le courage d'appeler finalement ?<br /> g.
G
J'espère bien que cette anecdote du passé ne sera pas la première que tu retiendras de moi hein bon;<br /> Ceci étant, je passe de temps par chez toi, comment donc aurais-tu pu encore en douter ?<br /> g.<br /> [qu'a noté que tu mets aussi des crochets et des ah ah]
F
Ouaip, matinale car deux jours en séminaire hors du bureau, donc blogs du matin ou blogs du soir, mais pas blogs du bureau :(<br /> Ca y est, c'est fini les dents ?
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