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Im a Bree
19 mars 2007

Des questions

[mais pas de réponses]
[sic]

Le week-end a été plutôt sympa, reposant, enivrant, package gracieux et plaisant… si ma mémoire sélective parvient toutefois à mettre de côté :
a| les piqûres de moustiques qui me démangent le pied ;
b| les brûlures que j’ai sur la peau parce que le soleil ne m’aime pas ;
c| rien à voir, mais aussi et avant tout le bruit répulsif du voisin qui vomit tripes et boyaux [beurk].

Malgré toute la bonne volonté dont je peux faire preuve quand il s’agit de me concentrer sur mon petit déjeuner et, croyez-moi, le lait pourrait cramer que lorsqu'il s'agit de petit déjeuner, je sais rester concentrée, je peux vous dire que ce matin, avec ce genre de musique de fond, le pied qui pique et le dos qui brûle, c’est pas la plus simple des affaires que de lire un paquet de céréales…

Bref, revenons-en au titre si vous le voulez bien.
Ces derniers temps, j’sais pas si vous avez remarqué, mais je n’ai plus de torticolis, je n’ai plus mal au dos et je pense même que les cafards ont enfin compris qu’ils valaient mieux pour la survie de leur espèce changer de trottoir quand ils me croisent.
Génial non ?

Ceci étant – bah nan, faut jamais se réjouir trop vite dans la vie hein – en dépit de tout le positivisme dont ces aveux semblent transpirer, depuis quelques jours, j'ai droit à un nouveau credo.
Mais attendez avant de dire génial.
Parce que ce credo aurait plutôt tendance… à me les briser sévère [si je parlais comme un homme].

Alors pourquoi ça m’énerve* ?
*Pour parler comme une femme.
Parce qu’il s’agit tout bonnement de nuits blanches…
Génial non ?

Conclusion d’un phénomène avancé de l’intelligence féminine, qui a le don de nous empêcher de dormir, je me retrouve à mon tour victime de mon goût pour le questionnement – ou QI, c'est comme vous voulez – à garder les yeux grand ouverts et l’esprit agité jusqu'à presque 3hOO du matin… tous les matins.
Et vous croyez pas que j’aurais mieux à faire ?
Moi si.

Il va sans dire – mais je le dis quand même bien sûr – que ces nuits blanches et ma vie à Bangkok sont toutes deux fortement liées.
Après des études poussées impliquant le parcours de la chambre de long en large et en travers et en nuisette, je me suis mise à penser que c'était sûrement le chant des oiseaux, ces maudits insomniaques qui se décident à se draguer en pleine nuit – et vas-y que je te roucoule par-ci et vas-y que je roucoule par-là.
Sauf qu'ensuite s'est imposé le bruit des tuk-tuk, ces pseudos taxis avec leur pot d’échappement enroué, et j'ai repensé que c'était ça que j'avais entendu dans mon rêve de la veille, celui où je croise Christian Bale et que je lui pose plein de questions sauf qu'au moment où il me répond y'a le bruit du tuk-tuk et j'entends plus rien à ce qu'il me dit.
En conclusion de l'étude, c'est certain, ni les oiseaux ni les tuk-tuk n’aident au processus laborieux qui me permet de chopper mon train du sommeil, destination sommeil profond, à la foutue heure où il part.

Cependant, après d'autres interrogations – conséquence de l'intelligence féminine bla bla bla, j'allais quand même pas me contenter de ça –, j’ai compris qu’il y avait d'autres facteurs en jeu.
En fait, j’ai comme qui dirait trop de questions qui me trottent en tête pour peu – trop peu – d’espace libre.
Petite tête la Bree, pour traduire.
Du coup, logique, ça se bouscule au portillon et quand ça parvient à rentrer, c’est pire.

Je vous épargnerais le type de questions que je me pose en pleine nuit mais, pour résumer, ça me donne une tête de quinze pieds de long, tous les matins.

De plus, y'a pas que des questions qui viennent troubler mon sommeil, y'a pas que le chant des oiseaux ou le bruit des tuk-tuk nan. Y'a aussi une ou deux évidences du genre :
"C’est pas parce que tu penses nuit et jour au futur que ça va ta prédire l’avenir."
Ou encore "c’est pas en dormant moins que tu seras plus en forme la journée."
Paf. Comme une claque.

En résumé, au royaume des introspections, j’suis borgne.
Me reste un œil me direz-vous.
Oui sauf que j’ai un millier de questions en tête et pas une seule réponse. Pas une. Et ça, même avec un oeil, ça aide pas.

Ah ! Pourquoi les choses ne sont pas aussi simples que devant une paire de chaussures à 3 € et 6O cts je me demande ?
Désolée pour le prix Ardoise poudrée mais je le donne cette fois-ci, sinon on va me taxer de menteuse qui balance des promesses en l'air comme quoi j'allais plus céder de façon intempestive sur des achats irraisonnés... [mais à ce prix-là hein, oui?... Non ?]

Enfin bon, toujours est-il que même à cette question-là, j’ai pas l'ombre d'une réponse… Et dehors, il fait gris.
Je me sens bien loin de Bangkok ce matin. Arf, je hais le lundi.

new_shoes_

Nota : la photo n'est pas trop mystérieuse, pour une fois.

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Commentaires
G
Bonjour M. matinal.<br /> Alors alors une pièce grande... ou plusieurs petites ?<br /> par chance, nous avons plusieurs pièces.<br /> <br /> Pas beaucoup de moyen d'avoir de l'air en revanche, tu ouvres les fenêtres et tu étouffes ou alors c'est l'invasion de moustiques...<br /> Reste plus que la clim, mais c'est pas pareil...<br /> g.<br /> [dans sa phase 'mais comment je faisais avant ?]
I
Vous vivez dans un "une pièce" ?
G
Tout ça ne fait pas concon non, ça respire les bonnes intentions, ceci dit, je me vois mal écrire selon ta méthode et ce pour plusieurs raisons :<br /> <br /> Tout d'abord, je suis pas toute seule dans la suite, pour rappel donc si je me mets à dire à voix haute ce que je vais écrire, on sera deux insomniaques, tu vois donc pas bon pour mon problème et fort risque que ce soit pas bon pour le couple.<br /> <br /> Et quand j'écris, je calcule pas - les maths et les lettres c'est pas pareil certains pourront dire - du coup, impossible de prendre un carnet et de me dire : allez hop ce soir on fait une liste sur le pourquoi que la vie à Bangkok pourrait être plus belle que celle à six fuseaux horaires de là.<br /> Nan, ça marche pas.<br /> <br /> Mais je note tous ces efforts dans mon carnets à fraises noires, mais que ça t'oblige pas à sécher mes posts deux fois plus hein.<br /> g.
I
Oui oui il y a du vécu... Sur et à côté du divan des insomniaques...<br /> Pour le carnet, je ne voudrais pas insister, mais il faut instaurer un mini-rituel: d'abord se dire "je vais écrire ce qui m'empêche de dormir" (voire le dire à voix haute) puis écrire de manière automatique ce qui vient sans réflechir, ce qui passe par la tête sans chercher à faire un texte construit et tout. Jusqu'à epuisement (si tu commences à faire de la construction de texte et à réflechir à ce que tu as écris : STOP tu te re-remplis la tête alors qu'elle vient d'être vidée). Bien refermer le carnet et se dire "voilà ce qui m'empêche de dormir n'est plus en moi mais sur le cahier". Respirer profondément (genre) et aller faire dodo.<br /> Je sais ça fait concon mais bon...
G
Comment dire ça sans trop que tu te foutes de ma goule ?<br /> J'ai déjà plus assez de place dans les valises.<br /> Et y'en avait pas que deux, hein.<br /> g.
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