Des questions
[mais pas de réponses]
[sic]
a| les piqûres de moustiques qui me démangent le pied ;
b| les brûlures que j’ai sur la peau parce que le soleil ne
m’aime pas ;
c| rien à voir, mais aussi et avant tout le bruit répulsif
du voisin qui vomit tripes et boyaux [beurk].
Ces derniers temps, j’sais pas si vous avez remarqué, mais
je n’ai plus de torticolis, je n’ai plus mal au dos et je pense même que les
cafards ont enfin compris qu’ils valaient mieux pour la survie de leur espèce
changer de trottoir quand ils me croisent.
Génial non ?
Ceci étant – bah nan, faut jamais se réjouir trop vite dans la vie hein – en
dépit de tout le positivisme dont ces aveux semblent transpirer, depuis quelques jours, j'ai droit à un nouveau credo.
Mais attendez avant de dire génial.
Parce que ce credo aurait plutôt tendance… à me les briser sévère [si
je parlais comme un homme].
Alors pourquoi ça m’énerve* ?
*Pour parler comme une femme.
Parce qu’il s’agit tout bonnement de nuits blanches…
Génial non ?
Et vous croyez pas que j’aurais mieux à faire ?
Moi si.
Après des études poussées impliquant le parcours de la chambre de long en large et en travers et en nuisette, je me suis mise à penser que c'était sûrement le chant des oiseaux, ces maudits insomniaques qui se
décident à se draguer en pleine nuit – et vas-y que je te roucoule par-ci et vas-y
que je roucoule par-là.
Sauf qu'ensuite s'est imposé le bruit des tuk-tuk, ces pseudos taxis avec leur pot d’échappement
enroué, et j'ai repensé que c'était ça que j'avais entendu dans mon rêve de la veille, celui où je croise Christian Bale et que je lui pose plein de questions sauf qu'au moment où il me répond y'a le bruit du tuk-tuk et j'entends plus rien à ce qu'il me dit.
En conclusion de l'étude, c'est certain, ni les oiseaux ni les tuk-tuk n’aident au processus
laborieux qui me permet de chopper mon train du sommeil, destination sommeil
profond, à la foutue heure où il part.
En fait, j’ai comme qui dirait trop de questions qui me
trottent en tête pour peu – trop peu – d’espace libre.
Petite tête la Bree, pour traduire.
Du coup, logique, ça se bouscule au portillon et quand ça
parvient à rentrer, c’est pire.
Je vous épargnerais le type de questions que je me pose en pleine nuit mais, pour résumer, ça me donne une tête de quinze pieds de long, tous les matins.
De plus, y'a pas que des questions qui viennent troubler mon sommeil, y'a pas que le chant des oiseaux ou le bruit des tuk-tuk nan. Y'a aussi une ou deux évidences du genre :
"C’est pas parce que tu penses nuit et jour au futur que ça
va ta prédire l’avenir."
Ou encore "c’est pas en dormant moins que tu seras plus en
forme la journée."
Paf. Comme une claque.
En résumé,
Me reste un œil me direz-vous.
Oui sauf que j’ai un millier de questions en tête et pas une
seule réponse. Pas une. Et ça, même avec un oeil, ça aide pas.
Ah ! Pourquoi les choses ne sont pas aussi simples que devant une
paire de chaussures à 3 € et 6O cts je me demande ?
Désolée pour le prix Ardoise poudrée mais je le donne cette fois-ci, sinon on va me taxer de menteuse qui balance des promesses en l'air comme quoi j'allais plus céder de façon intempestive sur des achats irraisonnés... [mais à ce prix-là hein, oui?... Non ?]
Enfin bon, toujours est-il que même à cette question-là, j’ai pas l'ombre d'une réponse… Et dehors, il fait gris.
Je me sens bien loin de Bangkok ce matin. Arf, je hais le lundi.
Nota : la photo n'est pas trop mystérieuse, pour une fois.