Phénomène
[sans nom]
Ces derniers temps, et surtout avec la coupure en Chine, incluant certes un paysage différent mais aussi la durée de vol et le besoin de combler l'incapacité à dormir dans ces gros engins, il m'arrive un phénomène étrange - je vous ferai
bien une bonne blague à ce sujet mais comme je serai sûrement la seule à ne pas trouver ça drôle, je vais me retenir hein.
Donc, le VRAI phénomène qui m'arrive, c'est que je suis de moins en moins capable... de lire en anglais, ouep.
Le dernier roman en date, Man & Boy, me laisse penser que je suis
en proie à un découragement des plus inattendus, sorte de
rebrousse-poil de la littérature.
[vous : wahou, tant que ça ?]
[moi : oui]
Évidemment, j'ai bien essayé de passer outre - il m'en faut plus pour me décourager pensez donc...
Mais, rien à faire et rien n'y fait, je n'y arrive pas, je n'y arrive plus, c'est comme ça... [et semble bien parti pour durer]
Cependant, pas question de baisser les bras ; moi dans ce genre de situation, j'essaie toujours de trouver le pourquoi du comment.
Plusieurs raisons hypothétiques sont alors venues alimenter mon jugement...
a| je suis tout bonnement en train de perdre toutes mes notions
d'anglais [et je fais bien d'aborder cette hypothèse en début de liste
pour ne pas finir par la plus déprimante] ;
b| mon cerveau en a marre de faire le traducteur [et préfère regarder le catch] ;
c| à force d'être tiraillé entre le thaïlandais, l'anglais et le
français, mon cerveau - celui qui préfère regarder le catch -
ne sait plus ou donner de la tête...
Ceci étant, après de blettes réflexions*, je me rends bien compte que les 3 hypothèses sont autant valables les unes que les autres...
Résultat ? Bah c'est pas gagné.
*Copyright hein.
Or moi j'aimerais bien savoir quand même ce qui cloche, vu que je compte bien ramener un CV en béton sur lequel je noterais - expat. à Bangkok et anglais de pointe.
Je veux savoir là maintenant tout de suite ce qui ne va pas.
[g. dans sa phase exigeante, c'est à dire tout le temps]
J'attends...
Bon en même temps je ne sais jamais su poireauter trop longtemps...
Alors n'y tenant plus - et ne pouvant pas vraiment espérer faire le swap littéraire vu chez Gaelle
- j'ai décidé de m'offrir un bon roman EN FRANÇAIS... [convaincue que
mon cerveau sera content de pouvoir enfin réfléchir sans avoir à
traduire juste avant]
Seulement voilà [y'a toujours un "seulement voilà"] grande rêveuse que je suis, j'ai tendance à oublier que je vis en Thaïlande - à se demander ou je me crois hein - et que les romans français, c'est comme les baguettes de pain : t'en trouve pas partout déjà et ensuite, quand t'es chanceux|chanceuse, faut encore casquer.
Pas démotivée pour deux sous [pour trois je dis pas], je m'en vais
zieuter dans les librairies de la capitale que les doigts de quatre
mains ne suffiraient pas à compter...
Avant de me retrouver dans la
seule et l'unique qui propose des titres en français...
Pas démotivée pour trois sous [pour quatre je dis pas], je m'en vais
zieuter dans les rayons que les doigts de six paire de
mains ne suffiraient pas à compter...
Avant de me retrouver devant le seul et
l'unique qui propose des titres en français...
Et au final, bah je suis un peu, comment dire ? Démotivée.
Y'a pas beaucoup de titres, faut bien le reconnaître.
J'en ai marre, mon chéri, maître de patience... s'impatiente et je repars finalement avec un des rares bouquins encore sous emballage.
[Et oui, en plus d'être chiante, je suis effrontément maniaque...]
Alors maintenant, il ne me reste plus qu'à espérer que le roman me fera rêver, me fera oublier, l'espace d'une histoire, les rues, le bruit, la ville... j'en ai besoin, c'est fou.
[rends-toi compte Secondflore, c'est la première fois que je ne lis pas la dernière page avant d'acheter un roman...]
L'heure est grave les filles.
Nota : je veux me croire en forêt malgré l'absence de verdure.