Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Im a Bree
6 février 2007

Let them eat cake

[Et gardez-en moi une part]

Contrairement à ce qu’on pourrait penser – et même s’il reste difficilement probable de penser à quoi que soit d’autres à part retourner se coucher, alors qu’on sort à peine du lit – Let them eat cake n’est pas une référence douteuse à la plus célèbre des Marie-A. ni le conseil que donnait ma grand-mère à mon père quand il a eu sa fille.
Non, j’étais gourmande, certes, mais j’étais aussi honteusement gâtée [sous-entendu que j’avais le droit de manger tout ce que je voulais]
Et puis ma grand-mère ne parle pas l’anglais.
Bref.

Nota à moi-même : ne t’éloigne pas trop du sujet, t’as dit pas plus tard qu’hier que tu n’aimais pas te dévoiler et il n’est jamais très bon de se contredire.

Je vais la refaire alors.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, je suis de bonne humeur.
J’ai mis du temps à m’en remettre mais après un nouveau cake à la banane acheté en express et une bonne bouteille de Petrus 2000 soda bien frais [je sais, ce que je viens d’écrire est très certainement la chose la plus honteuse que vous ayez pu lire ces sept dernières années], j’ai vite oublié la défaite de l’équipe de foot de Thaïlande, que je considérais comme ‘mon’ équipe, comme celle de ‘mon’ pays, comme obligée de gagner. Mais qui a finalement perdu.
Bah non, on ne peut pas avoir la victoire et le cake de la victoire. Je le retiendrai pour le prochain championnat.

En même temps, c’était tellement injuste, ils ont tellement bien joué, avec tous ces sourires, toutes ces belles gueules [je sais, ça n’a rien à voir avec du foot, quoique hein] et tous ces passements de jambe dont je suis incapable de vous donner le nom exact, mais on s’en fiche.
Je ne connais pas grand-chose à ce sport, à part peut-être un coup de tête devenu bien trop célèbre et un anglais qui a insisté pour me laisser son numéro avant de partir en Californie ou aussi que quand j’ai décidé qu’une équipe devait gagner, et bien elle doit gagner. Ce qui ne me semble pas si compliqué que ça.

En maigre consolation, je me suis alors ruée sur quelque chose qui comble quantité de mes besoins : les magazines. [Les boutiques, c’est pour demain.]
Avant – c’est-à-dire avant de vivre dans un pays où lire le français est une douce illusion – j’achetais environ trente revues par mois. Parfois seulement vingt. Mais rarement moins. Il y avait un budget loyer, un budget fringues et un budget magazines.
Cherchez pas le budget provisions alimentaires, j’étais une femme capable de se nourrir de ses passions. Pas facile tous les jours, ceci dit, donc n’essayez pas chez vous, ça peut être dangereux hein.

Je parcourais des kilomètres juste pour les numéros anglais qui se trouvaient de l'autre côté de la frontière, quelques autres tours en voiture pour aller acheter ceux que j’avais loupé le mois d’avant – et qu’une petite vieille dans une boutique trop vieille oubliait toujours de renvoyer aux maisons de publication dans les délais…
Je lisais, pas toujours, mais surtout je dévorais – ça c’est la partie où je me nourris – les nombreuses photos.
Leurs contenus étaient variés mais c'était rarement décevant.

C’est maintenant devenu quelque chose de plus compliqué eu égard à cette activité économique et commerciale qu’on se contenterait d’appeler exportation si on ne connaissait pas le dico par cœur.
Les revues coûtent cher ici, très cher. Alors je me contiens – phénomène aux conséquences pas toujours prévisibles.
Mais je craque quand même – se contenir impose des obligations que la raison ne veut pas toujours entendre.
J’ai récemment acheté trois nouveaux magazines de déco, deux de mode et un sur Bangkok et je peux vous affirmer, sans la moindre crainte de représailles, que les australiens sont foutument calés en matière de déco !

Pour Let them eat cake*, la raison a écouté les restrictions donc on verra demain.
Acheter en plusieurs fois me donne ce sentiment – idiot je le conçois – que j’ai dépensé moins d’argent. [Haha. Blague du jour à noter dans vos carnets]

Mais je me suis dit qu’en faisant de la pub pour cette revue fantastique, que dis-je ? Fantasmagorique ! Ils m’offriraient peut-être le dernier numéro, celui où on peut avoir un aperçu de ma chambre en page 62…
Non ?

let_them_eat_bonbon_

Purée, finalement, si on regarde bien, je viens de donner plus de détails qu’il n’était prévu.
[tu vois, c'est génial, t'as même pas besoin de gratouiller Miss Fyfe !]

Nota : rien à dire sur la photo aujourd'hui mais plutôt sur vous ; j’aime quand vous me laissez des commentaires aussi sympa, faites gaffe, je vais y prendre goût.

*Let them eat cake, délicieux magazine pas encore dans mon assiette mais déjà dans les kiosques.

Publicité
Publicité
Commentaires
G
Haha. Des ingrats, oui, on va dire ça.<br /> g.
M
Ouaip, je comprends, le foot, j'ai arrêté quand il est devenu évident que mon équipe ne gagnait pas sous prétexte que je regardais. Des ingrats et c'est tout, oui.
Im a Bree
Publicité
Im a Bree
Archives
Publicité