[attendez, je cherche dans mon petit sac...]
[Bah non, je ne l’ai pas]
[par contre j’ai
le pouvoir de manger 3O Ferrero en même temps sans le moindre effort]
[mais c’est pas
un pouvoir ca]
[tu peux pas être
de mon côté toi des fois ?]
Billet un peu long du lundi,
comme souvent le lundi,
où g. réalise que la vie, parfois,
et ben c’est même pas drôle.
[nan mais c'est vrai]
~~~~~
Rapport au
dernier magazine emmené avec moi comme un objet précieux, dernier magazine qui
n’est pas celui auquel vous pensez, non, puisqu’il y en a eu au moins trois
autres depuis, et rapport à l’Arche de Noé de livres & revues en tout genre
qui a considérablement grossi ces deux dernières semaines, je me dois de reprendre
en main mes tentations… et mon petit portefeuille.
Oui parce qu’on a
beau avoir entamé la saison des pluies, ce ne sont des pièces en or qui nous
tombent sur la tête.
Loin de là, même
si ca fait tout aussi mal.
Du coup, faut
faire gaffe, se reprendre en mains comme on le dit si bien, même si j’ai un peu
de mal à imaginer pouvoir contenir toutes mes envies dans mes petites mains.
Le problème je
pense, en mon humble avis, c’est qu’il est difficile de songer aux privations
lorsque certaines choses nous manquent déjà.
[bah oui]
En effet, s’il
était simplement question de rayer d’une liste deux ou trois accessoires,
livres ou revues, et parce que vous en avez déjà beaucoup, ce geste me
semblerait, j’en suis convaincue, tout à fait anodin.
[et sans
véritables conséquences sur le psychisme de votre g., en pleine restriction
démentielle]
Or, quand on est
déjà dans une sensation de « pseudo privation », prendre sa petite
liste de tentations et mettre des croix dessus, c’est beaucoup moins banal d’un
coup.
Ca peut faire mal
même.
Comprenez :
a| je ne peux pas
changer de déco [sujet tellement redondant que ca m’irrite les yeux rien que de
me relire] ;
b| je ne peux pas
acheter d’objets* de déco parce que je ne peux pas changer de déco ;
c| et je ne peux
guère plus rêver sur les objets déco que je croise un peu partout, parce que je
ne peux pas acheter d’objets de déco, parce que je ne peux pas changer de déco.
[Qui a dit que la
vie était simple hein qui ?]
*Par exemple des
toiles 25O x 15O, des tabourets de bar [puisque nous avons un bar], un coussin
de sol [un truc que je voudrais bien faire moi-même d’ailleurs avec le tissu de
chez Jim Thompson dont je vous ai parlé avant], une création magnifique en bois
[« magnifique » & « bois » vont tellement bien ensemble
sur ce coup-là…] mais trop, beaucoup trop encombrante, etc, etc et encore etc…
[voyez comme j’ai
amplement le temps de rêver]
En somme, je suis
déjà dans un état de restriction du coup, je me rabats sur des choses que
certaines personnes appellent des « trucs sans grande importance »,
point sur lequel je n’ai pas trop d’avis contraire.
Sauf que ces
trucs ont beau disparaître avec le temps [c’est-a-dire qu’après lecture et
relecture et découpage d’articles intéressants, ma foi, oui, on peut les
jeter], ils n’en coutent pas moins cher qu’un beau vase, qu’un joli carnet,
voire même qu’un superbe petit haut associés à un pantalon qui vous refont la
silhouette.
Bah oui, parce
qu’ici, il est tout à fait possible, rendez-vous compte, qu’une revue
australienne, française ou américaine, coute le même prix voire plus cher
encore qu’un petit haut ou qu’un pantalon. Ou qu’un carnet. Ou même qu’un joli
petit vase en bois.
Alors je vous le
demande un peu, comment se fait-il qu’en conséquence, je ne m’oriente pas sur
des choses utiles et durables au lieu de dépenser le contenu de mon
portefeuille, petit je le rappelle, pour des « trucs sans grande
importance » qui finissent de toute façon tôt ou tard à la
poubelle ???
J’ai bien pensé
au principe fondamental du « je dépense donc je suis » mais je ne
crois pas que ce soit la vraie clé du problème, étant donné que je ne fréquente
presque plus que les librairies et kiosques à journaux, ce qui reste une maigre
notion de la dépense…
~~~~~
Aujourd’hui, j’ai
dans l’idée que j’oriente essentiellement mes achats sur des livres et des
revues principalement pour les rêves que cela apporte, sorte de compromis
agréable qui me laisse penser que d’ici à notre départ de Bangkok, j’aurais
accumulé une quantité monstrueuse de choses… uniquement dans ma petite tête.
[Et dans mes
carnets]
Alors que si
j’achetais absolument tout ce qui me plait, c’est-à-dire des objets, des choses
palpables et qui n’ont pas pour but premier de finir dans une poubelle après
tri et découpages, je m’effrayerai de suite à l’idée d’avoir trente valises à
l’aéroport…
Ce qui, je vous
l’accorde, est loin de résoudre le problème des dépenses actuelles.
Tout ce que cela
peut me garantir, c’est d’avoir moins de valises à la fin et des valises moins
lourdes.
Et après… ?
Nota : question qui vaut de l'or : "plus le porte-monnaie est petit, moins on dépense ?"