Les temps changent

[et les gens aussi]

Billet à la fois long et déconcertant d’enthousiasme,
 où g. part en vadrouille non sur sa plage tant rêvée,
mais sur les chemins caillouteux de l’avenir du monde.
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Ca tombe bien, j’aime bien les cailloux.*
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*Rigoler un peu n’est pas interdit.

L’esprit groggy et peu enclin à la réflexion, la journée d’hier n’a pas été des plus mémorables.
Je me suis pourtant promis bon nombre de fois de ne pas laisser ma mauvaise mine me flinguer mes journées mais c’est pas facile quand elle me prend par surprise.

Alors je me retrouve devant la télé, pas vraiment certaine de passer une soirée extraordinaire – en même temps, je ne peux en demander trop non plus, y’a plus de 3OO jours par an, ne soyons pas gourmands…

Sauf que me voilà à regarder un vieux match de tennis à Wimbledon [c’est à l’occasion d’un documentaire sur Martina Navratilova] et là, c’est une claque [légère] : j’ai l’impression soudaine d’être à une autre époque, comme si ce match venait... d’un autre monde.
Les raquettes si différentes, les joueuses qui boivent dans des gobelets en cartons et à la fin du match, si elles ont encore soif, elles se servent dans le petit frigidaire derrière le fauteuil de l’arbitre…
Je repère d’un œil qui se réveille que les chaises des joueuses son ridicules, toutes petites et pliables.

Pas de doute, je suis à une époque.

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Comme si ça ne suffisait pas, me voilà un peu plus concentrée devant la 1OOeme de
« Complément d’enquête ».

Je ne sais pas trop pourquoi mais depuis que je suis ici, je regarde plein d’émissions françaises.
Le besoin d’entendre des gens que je peux comprendre sans enclencher le traducteur peut-être.
Bref.

Dans cette émission « anniversaire », beaucoup, beaucoup de moments forts [hier soir n’était pas la soirée pour dormir tôt, c’est certain].
Mais surtout, énormément de constats comme quoi le monde ne tourne plus si rond.
Et je me surprends à penser à l’avenir, non que ça ne me soit jamais arrivé, attendez, avec tout ce qui me passe par la tête, ne pas penser à l’avenir ? La bonne blague.

Mais je pense surtout aux futures générations et j’ai un peu peur je dois dire.
Quand je vois qu’on a contraint une commune qui faisait le tri des déchets à les mélanger à nouveau pour permettre à l’incinérateur de fonctionner, ça me laisse sans voix.

"On va où mam’ ?"
"Droit dans le mur ma fille."

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Ca n’a rien à voir mais je zappe sur MTV et voilà que je tombe sur ce groupe dont les membres ont du vernis noir aux ongles et du mascara aux yeux…
[nan, y’a pas de femmes dans le groupe]
Mais bon ce n’est pas ça qui réveille mon autre œil ; je suis surtout surprise de reconnaître le chanteur : Jared Leto.
J’ai connu cet acteur [par personnellement, me faites pas rentrer dans les détails s’il vous plait] dans La Ligne Rouge et depuis, autant dire que lui aussi a bien changé…

Des fois je m’étonne de ce que je vois mais avec le recul, je devrais plutôt m’étonner de mon étonnement.
Un monde statique, ça n’existe pas, ou alors que dans les livres.
Comment veux-tu, avec tous les outils qu’il a en mains, que l’homme n’évolue pas ma pauvre g. ?
Naïve je suis… naïve je resterai ?
Je dois me croire dans un bouquin… mais lequel ?

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Ca n’a presque rien à voir mais je suis tombée sur l’émission "des Chiffres et des Lettres" dans mon périple télévisuel.
Cette émission est un vieux RDV auquel je n’assistais que les jours de pluie et quand ma télécommande était bloquée [c’est-à-dire : une ou deux fois dans ma vie].
Mais ils la diffusent sur TV5 Monde alors allons-y !

Mon premier choc a été de constater que deux des présentateurs avaient pris un coup de vieux avant d’avoir mon second choc en notant à quel point Laurent Romejko, lui, n’a pas pris une ride…
Comme si le temps n’avait pas d’empreinte sur lui…

Ce qui doit faire bizarre je me dis, c’est par exemple de retrouver ses copains de classes dans une de ces cérémonies encore rares maintenant [mais qui sera peut-être ultra populaire dans dix ans] et d’être la seule personne a ne pas avoir vieillit physiquement [ce qui implique probablement mentalement…]

C’est un peu comme dans la série "les 44OO" où tu reviens après trente ans de vie chez les martiens et que ta propre fille est plus vieille que toi…
M’enfin, je m’égare trop du chemin caillouteux…

Et dire qu’il y a même pas cinq ans, quand j’entendais le mot « tag » je pensais aux graffitis dans la rue.
A présent, c’est un mot qui récapitule un thème sur le web.
Aucun doute, les temps changent.
Et nous avec.

Nota : pour des raisons assez mystérieuses [mais je n’aime pas les mystères qui durent donc je vais bien finir par en connaître la cause], je subis depuis deux jours le contre coup de la chaleur.
On me dit que c’est la chaleur et mon enquête n’étant pas terminée et étant trop faible pour en déduire le pourcentage de credibilité, j’accepte de croire que c’est la chaleur.

En fait, j'ai le coeur qui bat trop vite et je me sens plus faible que si j’avais cinquante ans, bien que j’ignore précisément comment je serai à ce moment-là.
[mais avouez que c’est un état pas mal pour le sujet du jour finalement]

Docteur Carter m’a dit que ça ne durerait pas et qu’avec beaucoup de soda d’eau, je serai à nouveau jeune [belle] et pimpante.
J’essaie de voir les choses avec un peu d’humour et, oui, ma foi, si vous ne l’avez pas fait jusque-là, c’est maintenant que vous pouvez rigoler.

N’empêche, j’ai hâte que ça passe, j’ai rarement eu l’impression d’avoir aussi froid par 39 degrés, de la peine à taper sur un clavier, de la peine à boire à la bouteille D’EAU ou à éprouver le besoin de dire des choses en ayant les idées qui me paraissent si amorphes et l’envie d’écrire totalement paralysée.

Nota après un verre d’eau : je suis aux anges, Sebastien Siraudeau, l’auteur du délicieux Bord de Mer dont je vous parlais dans ma liste de livres, m’a laissé un petit mot, voyez que j’en ai des choses à dire…

Nota sur la photo : je vois des choses étranges aussi.

Nota de petite voix : t’es sûre que c’est de la flotte que tu bois ?

Comments

[g.]

"Cafard du temps qui glisse sans crier gare."
Ah bon tu crois ?
Merdum.

Tu sais, je suis repassée chez toi, j'aime vraiment beaucoup ce que tu racontes, surtout quand tu cites Churchill.
g.
[un peu émue, oui, mais qui n'en dira pas plus]

[g.]

Toi alors...
g.

[g.]

Merci merci mais je ne sais pas ce qu'il me fallait au juste parce que mais meme le docteur Carter n'avait plus aucun effet sur moi...
[pour dire a quel point l'heure etait grave]

Heureusement que ce genre de trucs ne durent pas l'éternité.
g.

[g.]

Bienvenue et... concernant le chocolat, je dirais plutot que c'est une des rares choses dont je ne suis jamais en manque dans mes nombreux placards.

Mais je crois que j'en ai un peu abusé...
g.

[g.]

Oui c'est fait.
Merci bella.
g.