Patience
[vous enflammez pas, rien à voir avec Take That]
Trop sympa les gars.
Comment est-ce possible ? Tout simplement parce qu’hier, un léger couac a bloqué l’accès au site pendant une grande partie de la journée, et m’a offert de réaliser à quel point certaines personnes, dont je ne citerai pas le nom, peuvent devenir totalement incontrôlables… pour trois fois rien.
Mais attendez un peu avant de me
plaindre, sinon ça va faire genre je vous ai payé.
Avoir de la patience, pour moi,
c’était un leurre.
Un truc inexistant, la blague à placer dans les repas de
l’Ambassadeur, bref, pas possible.
Imaginez-moi, dans ma voiture
pourtant confortable, quand une heure de route m’attend pour rentrer chez moi et
que, sombre mystère de la vie ou phénomène de la loi de Murphy, parce que je ne
supporte pas les conducteurs qui ont gagné leur permis dans une pochette sous
le sapin, il faut bien évidemment que je me les paie tous !
Imaginez-moi rester de marbre, quand
une vieille dame me passe devant à la caisse et ne dit rien, ne me regarde même
pas, comme si c’était l’évidence que les vieilles dames passent devant, c’est
comme ça, ça doit être écrit quelque part sauf que j'ai du passer devant sans
le voir…
Je suis désolée si ça casse le
mythe que vous vous faisiez déjà de moi, mais ça me met les nerfs en boule, je
peux pas supporter ça.
Exemple incroyable mais vrai : il m’arrive d’attendre sans
bouger dans les allées des supermarchés, comme ça, parce que le couple devant
hésite entre Green Curry ou Red curry.
Pas folle la guêpe.
Il y a donc encore quelques
réactions incontrôlées qui refont surface de temps à autres et quelques moments apocalyptiques mémorables que j'aimerais pourtant oublier...
Avec un peu de chance, je suis
seule quand ça arrive [comme par exemple m’énerver la semaine dernière parce que le lecteur DVD était
bloqué] et je peux me transformer alors en créature abominable – nan pas le géant
vert mais pas loin – sans le moindre complexe.
Mais parfois, je suis au bureau, je ne suis pas toute seule, et
mon assistante – la pauvre – a juste de quoi prier pour que cette fois-ci soit
moins longue que la précédente.
Malheureusement pour elle, et
malheureusement pour moi, je ne me rends compte du caractère ridicule de la
chose qu’après coup, avec une certaine dose de recul et un petit verre de soda
à côté du recul.
Je suis consciente que ce n’est pas
en s’énervant qu’on fait avancer les choses mais j’ai du mal à me dire qu’en ne
faisant rien, c’est là qu’elles vont avancer toutes seules…
Un peu comme si, à forte dose
d’hallucination, les choses étaient de vilaines petites personnes qui me
disaient ‘ah ça t’énerve hein, bah tiens, t’en aura encore pour une
heure !’
Gr%mp#ft ! pour éviter de dire
des mots pas beaux.
Ça fera pas beaucoup de ventes, je
le sens.
Mais nous le faisons quand même.
C’est le fondement de
l’être humain que de se convaincre, à l’instant précis où il va s’énerver, que si
quelqu’un essaie de le calmer, c’est même pas la peine d’y penser, ça va
l’énerver encore plus.
Vous vous reconnaissez ? [ça n'a rien de flatteur je précise]
Et bien je suis restée calme, pas
de transformation, pas d’assistante apeurée – elle était même pas étonnée de
toute façon vu qu’elle ne sait pas que, pendant qu’elle me corrige mes rapports,
je vous envoie mes posts… nan je rigole hein – et j’avais quand même mon verre
de soda, le pied non ?
La patience n’est pas innée, non, elle
peut s’apprendre.
Nota : oui, je sais, la photo a des couleurs extra super géniales, mais c'est pas de moi, c'est l'aspect négatif qui fait ça...
Et je sais aussi, il y a des bonbons dans mon verre à pied mais rien qu'un soda pour me calmer, faut croire encore au Père Noël pour penser que ça va suffire.